Menu
Libération

La revanche du robinet

Article réservé aux abonnés
par Louise AIMEE
publié le 18 avril 2005 à 1h49

Sur les 137 litres d'eau que consomme chaque Français au quotidien, seuls 2 litres sont bus, les 135 autres litres servant à la cuisine, à l'hygiène, à la lessive, au lavage de la voiture... Mais autour de ces deux litres se livre une bataille entre la bouteille et le robinet, les Français étant les deuxièmes consommateurs d'eau embouteillée au monde, derrière les Italiens. Et 55 % des Français déclarent ne jamais boire d'eau du robinet.

Design. Certes, dans certaines régions, la pollution par les nitrates rend l'eau imbuvable. Ailleurs, calcaire et chlore entachent sa réputation (lire ci-dessous). Et l'argumentaire publicitaire des eaux embouteillées se pare de critères sanitaires. «On va bientôt pouvoir rajeunir avec l'eau minérale», se gausse Anne Le Strat, PDG d'Eau de Paris qui capte, traite et transporte l'eau des sources et rivières jusqu'aux châteaux d'eau parisiens avant l'acheminement jusqu'au robinet. A son arrivée en 2001, cette élue verte du conseil municipal de la capitale a voulu affirmer l'identité de l'entreprise, dont le nom, Sagep, a été changé, puis elle a voulu revaloriser l'eau potable auprès des usagers. Résultat positif le 22 mars, où il fallait battre la semelle quarante-cinq minutes sous la pluie pour se voir offrir une carafe tirée à 10 000 exemplaires, créée par une pointure du design, Pierre Charpin.

La carafe en verre se veut un écrin, tout comme les bouteilles très tendance des eaux minérales. Le Sedif (Syndicat des eaux d'Ile-de-France), qui des