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Libération

Les TP très crus de l'Ecole de l'amour

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publié le 30 avril 2005 à 1h59

De ses vingt ans d'expérience dans le milieu des peep-show, Jo Khalifa a tiré un constat : «Les gens ne viennent pas que pour se masturber. Ils veulent aussi parler.» De là est partie son idée d'«école de l'amour». Sur la scène du théâtre érotique du Club 88, «complexe boutique, shows et cabines», rue Saint-Denis à Paris, Jo s'est dit qu'il pourrait «allier le live et la discussion sérieuse avec un sexologue». Jeudi soir, les premiers intéressés ainsi qu'une quinzaine de journalistes étaient conviés à une «soirée de lancement».

Culotte. «Le but de cette école, c'est d'apprendre à mieux connaître son corps», dit Jo. Le tarif : 30 euros pour une séance d'une heure, sur réservation. Les «enseignants» : Lisa Crawford, ex-star du X, et Jean Laurent, sexologue-clinicien, professeur de sexologie à l'université Paris-VII.

«Nous sommes très ravis de vous accueillir», dit Lisa au micro. Elle est blonde, en jean et body noir. Assis à côté d'elle, moustache et corpulence joviale, le sexologue. Ils sont tassés sur une toute petite scène, où trône un pouf rouge. Le public aussi est serré, le nez collé à la scène. «Nous sommes là pour répondre à toutes vos questions», engage Lisa. Silence. La sono diffuse une musique sirupeuse. «Est-ce que ce n'est pas difficile d'aller voir un sexologue ?» demande une spectatrice. Jean Laurent sourit. «Bien sûr. C'est pour ça que je suis content d'être ici, pour dédramatiser la sexologie.» Silence. «On parle de sexe mais il ne faut pas oublier que ce qui fo