«C'est comme une corde qui m'enserre, qui m'empêche de respirer», dit l'un. «Ma vie sexuelle est altérée, en partie à cause des médicaments, et en partie à cause de la peur», renchérit un autre. Une étude européenne, dont les premiers résultats sont publiés aujourd'hui à l'occasion de la Journée mondiale de l'asthme (1), confirme combien cette maladie respiratoire est grave, handicapante pour la vie quotidienne et professionnelle. En Europe occidentale, 30 millions de personnes sont concernés deux fois plus qu'il y a dix ans , dont 6 millions souffrent d'une forme sévère. Les facteurs déclenchant des crises sont multiples : pollution de l'air, poussière, pollens, fumée de cigarette, animaux...
Menée par l'European Federation of Allergy, l'enquête a inclus 1 300 asthmatiques sévères originaires de France, Suède, Allemagne, Espagne et Royaume-Uni. Plus de la moitié souffre d'anxiété et de stress liés à leur maladie, dont un sur quatre considère qu'elle est «potentiellement mortelle».
Les conséquences sont majeures sur la vie sociale : un tiers affirme que l'asthme les empêche de partir en vacances ; 38 % disent qu'ils ne peuvent pas sortir chez des amis. Et le tribut est lourd pour la vie professionnelle : un patient sur cinq a le sentiment d'être freiné dans sa carrière, et 9 % pensent que leur maladie leur a coûté une promotion. Certains ont dû changer d'emploi ou prendre une retraite anticipée. Quant à la prise en charge, elle laisse beaucoup à désirer, selon l'enquête, qu