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Libération

La seconde vie plus ou moins réussie des vieux habits

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par Sabrina KASSA
publié le 4 mai 2005 à 2h02

Une fois le jean trop serré refilé au frangin, la layette fourguée à la cousine enceinte et le pull bleu troqué contre la jupe jaune de la voisine, il reste souvent dans les armoires des tas de vêtements dont on ne sait que faire. Surconsommation, offre de fringues «pas chères», modes de plus en plus éphémères... le trop-plein guette. Comment se défaire des «vieux» habits ?

Les fringues de qualité trouvent toujours preneur

Les vêtements ont parfois une deuxième vie une en transitant par les vestiaires des associations caritatives. Apportées par les particuliers, près de 48 000 tonnes sont récupérées chaque année par le Secours catholique, Emmaüs, etc. Pour être ensuite redistribuées ou vendues à un prix modique, à des gens pauvres généralement. Seul hic : les vêtements collectés sont souvent de mauvaise qualité ou très abîmés, et les associations sont obligées de jeter 60 % à 80 % des dons. «Le plus menaçant pour nous aujourd'hui, ce sont les gens qui nous prennent pour leur poubelle», s'insurge Valérie Fayard, responsable administrative et financière d'Emmaüs.

Pour les dépôts-ventes en boutique, le troc sur le Web (comme www.france-troc.com), les ventes aux enchères (www.ebay.fr) ou à prix fixe (www.priceminister.com), le constat est le même : seuls les habits de qualité ­ entendre de marque ou très branchés ­ se vendent facilement.

Deuxième vie, troisième vie, quatrième... Ken, rédacteur free-lance, n'hésite pas à revendre dans les vide-greniers les habits qu'il a achetés dans