Samuel cherche ses mots au téléphone. «Vous allez peut-être me trouver macho, mais euh... je voulais une femme qui ait des valeurs familiales. Les Russes sont comme ça, tandis que les Françaises ne pensent qu'à leur indépendance.» Samuel, 33 ans, a épousé Olga, 36 ans, cinq mois après leur rencontre sur Internet en 2002. Depuis, elle le rend «fou de bonheur» : «Elle me fait penser aux femmes des années 60, attachées à leur foyer. Elle me fait penser à ma mère.» Avant de rencontrer Olga, Samuel avait essuyé «plusieurs échecs sentimentaux» qu'il a mis sur le compte de la nationalité de ses partenaires, «des Françaises trop compliquées». Jean-Marie, 52 ans, autre aficionado des sites de rencontres entre hommes français et femmes de l'ex-bloc soviétique, tient le même discours : «Les Russes ont tellement souffert qu'elles savent apprécier ce qu'on leur donne. Les Françaises, vous leur proposez un voyage en Guadeloupe, elles disent :"Je veux un tour du monde."»
600 visas par an. Ils sont ainsi plusieurs milliers de Français en quête d'amour slave sur le Web. Ces dernières années, les sites de rencontres franco-russes se sont multipliés. A Moscou, l'ambassade de France accorde chaque année environ 600 visas «en vue d'un mariage» à des femmes russes. D'après Patrick Teissier, créateur du site French Romance, elles seraient beaucoup plus nombreuses à vouloir quitter la Russie. «Poussées par des conditions de vie difficiles, déçues par des hommes violents ou alcooliques.» C'était le c