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Libération

Campagne à l'américaine pour un bureau des élèves

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par Céline RASTELLO
publié le 23 mai 2005 à 2h17

Les résultats sont tombés : 134 contre 132. A deux voix près, vendredi soir, Bedbelgum l'emporte sur Bedidon. Les premiers, couleur rose, dissimulent mal leur joie. Les seconds, orange, l'ont mauvaise mais forcent un sourire. Bedbelgum dirigera donc le prochain BDE (bureau des élèves) de Télécom Paris. Ce moment, chaque étudiant en lice (12 pour Bedbelgum, 13 pour Bedidon) en a rêvé pendant des semaines. Depuis la fin mars, ils ont préparé l'«événement» de l'année. Avec un unique but : séduire un maximum d'étudiants en vue d'avoir la main sur la vie associative de l'école à la rentrée prochaine (lire ci-contre). Une affaire de pouvoir, de reconnaissance, d'investissement personnel pour ces futurs ingénieurs, encore entre enfance et maturité. Quitte à sécher les cours, mettre en péril les partiels, négliger famille, copains et petit(e)s ami(e)s.

Sponsors. Objectif numéro 1 : récolter des fonds. Si le BDE sortant a donné 2 000 euros à chaque liste, les deux ont démarché des entreprises privées pour compléter et financer leur campagne. Bedbelgum a raflé ainsi 4 700 euros en plus, Bedidon 2 500 euros.

Pour chacun, l'essentiel est de se démarquer. Une parodie de Fort Boyard ? Un paintball ? Un baby-foot géant ? Dans la surenchère, rien n'est laissé au hasard. «On est sûrs d'avoir la plaquette des animations lundi, eux peut-être pas», lance Will de Bedidon lors d'une des réunions de préparation. Clara tempère : «On n'est pas obligés de faire la guéguerre, c'est pas le but.» Will rét