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Libération

Séduire, nouveau créneau des parkings

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par Anne BERNARD
publié le 2 juin 2005 à 2h26

Dans l'air flotte le parfum, un peu fort, du chèvrefeuille. Çà et là, des aplats de couleur bleue, jaune, rouge... A l'entrée, quelques plantes vertes. En fond sonore, une mélodie qui ne heurtera aucune oreille. On a beau être six pieds sous terre, il y fait clair comme en plein jour : le parking souterrain a fait peau neuve.

Bien sûr, il en existe encore beaucoup, des cavernes qui sentent mauvais, des antres où il faut faire quatre marches arrière pour se garer... Mais, face au manque de places en surface et à l'augmentation du trafic, les villes, propriétaires de ces espaces souterrains, se devaient de convaincre les automobilistes de faire le grand plongeon. Ce qui n'est pas chose aisée au regard de la terrible réputation de l'endroit. «Plusieurs facteurs, comme l'odeur ou le fait d'être sous terre, augmentent le sentiment d'insécurité, d'où ce désamour pour le parking», explique Patrick Carles, directeur de Sareco, cabinet spécialisé dans l'ingénierie du stationnement. Sans parler du cinéma qui en a fait le lieu de tous les périls. «Pourtant, souligne-t-il, la sécurité dans les parkings n'est pas mauvaise, meilleure que dans certaines rues même.»

Agent d'accueil. Conscients qu'il fallait plus que des caméras et des maîtres-chiens pour battre en brèche les réticences, les exploitants chargés de gérer ces lieux publics ont fait appel à des artistes dès les années 80, de manière ponctuelle. Puis, petit à petit, ils se sont dotés de bureaux d'études. Aujourd'hui, ce sont des d