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Libération

Les contours moins flous de la France obèse

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publié le 8 juin 2005 à 2h31

Les Français grossissent, et à vue d'oeil. Malgré le plan national nutrition santé, malgré la lutte contre l'obésité devenue l'une des priorités de la loi de santé publique. Hier l'assurance maladie présentait la première étude en France de la consommation de soins par rapport à la corpulence et les résultats d'une enquête sur la chirurgie de l'obésité, pour tenter de cerner «les caractéristiques des obèses».

Qui sont-ils ?

Encore majoritairement des adultes. «Le risque d'obésité augmente avec l'âge et diminue avec le niveau d'études», constate Sylvie Le Laidier, de la direction des statistiques et des études à l'assurance maladie. «Le niveau d'études a plus d'influence sur l'obésité que le niveau de revenus.» 3,4 millions de la population âgée de 20 à 64 ans sont obèses, c'est-à-dire avec un indice de masse corporelle (1) supérieur à 30. Les femmes sont légèrement plus nombreuses que les hommes (10,5 % contre 10,3 %). Mais surtout le nombre d'obèses a bondi en vingt ans. Ils représentaient environ 6,3 % de la population au début des années 80, 7 % au début des années 90 et plus de 10 % en 2003. Nouvelles victimes : les enfants. Près de 12 % des moins de 18 ans et 13 % des 4 à 16 ans présentent une obésité.

Où sont-ils ?

Surtout dans le nord et le nord-est de l'Hexagone. «Traditionnellement, le Sud est relativement protégé», explique Sylvie Le Laidier. Le bassin méditerranéen enregistre moins de 8,5 % d'obèses chez les adultes. Mais la situation est en train de changer. Le taux