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Libération

Tant de mobiles de harcèlement pour les ados d'outre-Manche

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publié le 10 juin 2005 à 2h33

Londres de notre correspondante

En France, un certain nombre de parents archéo-dubitatifs se demandent encore à quel âge il faut doter sa progéniture d'un téléphone portable, s'il faut impérativement en faire un cadeau d'anniversaire dès 10 ans, au risque, sinon, de passer pour un monstre. Autant d'interrogations superflues outre-Manche où 97 % des ados de 12 à 16 ans ont un mobile, et plus de 4 millions d'entre eux un appareil qui permet également de prendre des photos.

S'ils s'épargnent ces affres éducatives, les parents britanniques seraient guettés par une autre angoisse : celle de voir le téléphone de leurs enfants se transformer en outil de harcèlement.

NCH, une des associations de bienfaisance britanniques centrées sur les enfants, a fait réaliser une grande enquête auprès des ados : 20 % des sondés ont été enquiquinés, persécutés ou moqués via le tchat sur l'Internet ou leur portable. La majeure partie des cas se produit à travers les SMS : 14 % des sondés ont reçu des messages menaçants ou dérangeants. L'autre motif d'inconfort est la prise de photos, à la sortie de l'école ou du collège, le sujet étant pris dans une situation difficile (l'enquête ne dit pas si le harcelé se sent mal d'avoir été photographié alors qu'il filait un coup de pied dans les chevilles d'un copain, ou s'il bécotait sa petite amie).

La moitié des importunés l'ont été aux alentours du collège ou à la sortie de l'école. En plus, «lorsqu'un enfant rentre chez lui, il peut fermer la porte derrière l