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Libération

Telles fesses, tel chien

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publié le 16 juin 2005 à 2h37

A l'entrée, on vous tend un menu : «enrubannés de légumes au thon», «feuilletés de canette au miel» et «croquettes pour chiens adultes au poulet». Une dame en chemisier noir dépose un chiot dans le jardin de l'hôtel particulier : «Allez, Athos, va jouer.» On est à la «garden-party pour chiens et chats» organisée avant-hier soir à Paris par la division «nutrition animale» du géant de l'agroalimentaire Procter & Gamble.

Sur le gravier, Athos valdingue entre les pattes de Starlette, femelle jack-russel de trois fois son volume. Sur une estrade, des hommes en costume partent en croisade contre «les restes du repas donnés au chien ou au chat». Très mauvais, selon eux, tandis que les «nouvelles croquettes Iams»... Avec une population canine et féline de 18 millions d'individus, la France est «le troisième marché mondial potentiel en nutrition animale». Quand on sait que ces foutus restes occupent encore la moitié de la gamelle, ça vous donne une idée du gâchis. «Le maître doit veiller à l'alimentation de son compagnon, martèle l'orateur. Il doit être pour lui un véritable coach.»

Subtile transition avec la véritable attraction de la soirée. Jean-Pierre Clemenceau, le médiatique «coach sportif des stars» (Emmanuelle Béart, Lætitia Casta, Anne Roumanoff), est venu enseigner à l'assemblée comment «faire du sport avec son animal». Jogging blanc, T-shirt moulant, bronzage... «On n'y pense pas assez, mais on peut promener son chien en renforçant ses fessiers», démarre-t-il. Une dame en ro