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Libération

Radars: Perben coupe la route de son prédécesseur

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publié le 21 juin 2005 à 2h41

Y a-t-il trop de radars sur les routes de France ? Oui, répond en substance le nouveau ministre de l'Equipement et des Transports, Dominique Perben, qui a annoncé une pause dans la mise en place de ces appareils chargés de faire la chasse aux excès de vitesse. «Comme prévu, on sera bien à mille radars d'ici la fin de l'année, mais il n'y aura pas de nouvelle vague d'installations l'année prochaine», indique-t-il dans une interview publiée hier par le Parisien. «Un millier d'appareils, c'est, je pense, un parc suffisant. Au moins pour le moment.»

Ses propos ont semé la consternation parmi les associations qui se battent pour faire baisser la mortalité routière. «Nous sommes bouleversés, accablés et émus par ces propos cyniques, car le lien entre les vitesses pratiquées et la mortalité est direct», a immédiatement réagi Geneviève Jurgensen, porte-parole de la Ligue contre la violence routière. Elle fait observer que, compte tenu de l'importance du réseau routier français, «un millier de radars, cela représente un radar pour mille kilomètres». A titre de comparaison, la Grande-Bretagne, en compte 7 000. C'est dire que la France n'est pas en pointe. Mais voilà un ministre fraîchement nommé aux Transports et déjà suspecté de céder au lobby de l'automobile.

Les réactions sont vives parce que la France revient de loin. En 2001, on comptait encore 7 720 tués sur les routes de France. Ce chiffre est tombé à 5 217 morts l'an dernier. Des résultats obtenus grâce à une politique volontari