Il s'agit d'une cagnotte que certains estiment à plus de 1 milliard d'euros. Un trésor de guerre entre les mains des assureurs. Ces sommes sont logées sur des contrats d'assurance vie. Mais, faute d'être réclamées au décès du souscripteur, elles fructifient dans les comptes des compagnies.
Beaucoup de monde s'agite en ce moment autour du magot. Jérôme Burgères, ancien du groupe Axa, le leader de l'assurance, pousse l'idée d'un registre national des assurés et des bénéficiaires. Tout détenteur d'un contrat d'assurance vie pourrait y coucher l'identité du destinataire des fonds. L'initiative n'est pas totalement désintéressée : l'inscription serait payante.
En déshérence. L'ex-agent d'assurances, fâché aujourd'hui avec sa compagnie, accuse les assureurs de ne pas faire beaucoup d'effort et brandit un premier recensement de 170 000 contrats en déshérence, pour un montant de 1 milliard d'euros.
L'idée du registre fait tilter les notaires. «Nous avons programmé une réunion sur le sujet», explique Anne Gaquières, juriste au Conseil supérieur du notariat. Il y a deux ans, notaires et assureurs avaient admis que la quête du bénéficiaire laissait parfois à désirer. Et les deux parties s'étaient entendues sur une lettre type. A expédier, par le notaire chargé de régler une succession, à la compagnie soupçonnée de détenir un contrat. Sauf que celle-ci n'est pas du tout obligée de répondre. La commission des finances du Sénat, emmenée par son président Philippe Marini, vient elle aussi de