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Libération

Des clubs de fitness pour se faire suer entre femmes

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publié le 4 juillet 2005 à 2h51

Nantes, envoyée spéciale.

La musique fitness est nerveuse, les 16 machines sont désertes, le mur tapissé d'affichettes ésotériques qui font un rien penser à l'employée du mois de chez McDo : «Cécile moins 13 cm», «Sandrine moins 17 cm», «Virginie moins 23 cm». En majuscules, une injonction irrésistible : «Contractez vos abdominaux.» On s'exécute illico. Il est 11 heures au club Curves de Nantes, ouvert en avril, une petite salle remplie de machines à sculpter son corps, moquette parme foncé et cubes multicolores au plafond, nichée sous des buildings de bureaux près d'un grand centre commercial.

De 20 à 70 ans. «C'est l'heure creuse», explique Christophe Rollet, gérant de ce club de mise en forme un peu particulier. «Elles vont arriver à partir de midi.» Elles ? Oui, elles. Inutile d'attendre un homme, le club, en provenance des Etats-Unis, où l'on n'est plus à une ghettoïsation près, est réservé aux femmes. «Il y a dix ans, les premières salles ont ouvert pour les femmes obèses qui craignaient le regard des autres. Nous visons aujourd'hui les femmes de 20 à 70 ans pas satisfaites des autres clubs, des machines alignées devant le miroir et du manque de suivi personnalisé», explique le sémillant trentenaire en polo et jean.

Il existe 9 000 clubs Curves («courbes» en français) dans le monde, surtout aux Etats-Unis. Deux en France, dont le club pilote, ouvert à Rennes en septembre dernier, qui compte 500 adhérentes. D'ici à la fin de l'année, huit devraient ouvrir, en banlieue pari