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Libération

Les Français ont aussi la bougeotte

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publié le 5 juillet 2005 à 2h52

Les Français déménagent, de plus en plus, et de plus en plus loin. Faisant fi de cette réputation de casaniers qui leur colle à la peau, les habitants de l'Hexagone ont changé de résidence beaucoup plus allégrement entre 1999 et 2004 que sur la période de mesure précédente, entre 1990 et 1999. «Entre 1999 et 2004, 19,5 millions de personnes ont changé de logement en France métropolitaine. Parmi elles, 3,8 millions ont changé de région», indique une étude de l'Insee parue hier. «Je ne sais pas pourquoi on a encore cette idée du Français qui ne bouge pas», commente Brigitte Baccaïni, responsable du pôle «analyse territoriale» à l'Insee. «Sans doute parce qu'on se compare aux Etats-Unis, où la relation à la mobilité est très différente. Mais si on regarde par rapport à nos voisins européens, la France est dans une moyenne forte.»

Le changement de comportement remonte à la fin des années 90, après deux décennies de frilosité. Les explications ont sans doute peu à voir avec la conjoncture générale, et pas tellement plus avec l'économie locale : «Le Languedoc-Roussillon est la région la plus attractive, alors que c'est la région qui a le taux de chômage le plus élevé», souligne Brigitte Baccaïni. Dans la décision de faire les cartons, c'est le facteur «cadre de vie» qui prime.

Pour preuve, l'Ile-de-France reste en tête des régions que l'on quitte, mais surtout «après 30 ans». Les 20-29 ans continuent de plébisciter la zone «pour les études et le premier emploi». Du coup, entre 1999