C'est une idée simple, presque évidente : celle d'aider un foyer en «détresse sociale» par le partage de la solidarité, la répartition des tâches. En groupes, et en familles. A l'une, l'aide à la recherche d'emploi ; à l'autre, les procédures de régularisation ; à une troisième, le soutien scolaire... Depuis 2003, une association tente de populariser cette nouvelle forme d'engagement. Elle ne jure que par «le concret», se veut aussi loin des «usines-ONG» que des «petites structures pleines de bonne volonté, mais bordéliques». Son credo : «Partager des savoirs plutôt que de l'argent.»

L'association s'appelle Dixièmefamille.com. «Dixième», comme un chiffre idéal où neuf familles, soit une petite trentaine de personnes, se regrouperaient autour d'une autre ; «.com», pour la place centrale que souhaite donner à Internet son fondateur, Gary Généreux. En 2003, encouragé par le ministère de la Cohésion sociale, ce rouquin quinquagénaire déménage dans la cité du Val-Fourré, à Mantes-la-Jolie (Yvelines). C'est de là que partira l'association. Entre deux petits boulots d'écriture, l'homme y consacre tout son temps libre. «On demande aux adhérents de s'approprier trois savoirs dans une banque de données, explique-t-il dans son petit bureau du Xe arrondissement de Paris. Se spécialiser, c'est devenir plus efficace. On souhaite surtout faire des groupements de famille les plus hétéroclites possible.»

Par roulement. Gary Généreux voit un autre avantage au grand nombre de membres se concentr