Alors que les loyers pèsent de plus en plus lourd dans le budget des ménages, aucune perspective de revalorisation des allocations logement ne semble se profiler dans les semaines qui viennent. Les associations de locataires sont très pessimistes, car, l'an dernier, le gouvernement avait déjà zappé le réajustement annuel. Elles craignent qu'il en soit de même cette année. La dernière revalorisation est intervenue en 2003. «Or les loyers ne cessent d'augmenter, dans le privé mais aussi en HLM où l'on observe des hausses de 2 % à 3 % par an», pointe Jean-Pierre Giacomo, le président de la CNL (Confédération nationale du logement). Début juillet, le gouvernement a bien annoncé la revalorisation de certains minima, dont le Smic ou l'allocation adulte handicapé (AAH), mais il a gardé un «silence total sur les aides au logement», observe pour sa part la CLCV (Consommation, logement et cadre de vie).
La question des allocations logement est cruciale, car celles-ci aident les plus modestes à payer leur loyer. Ainsi, un couple habitant le Val-de-Marne avec deux enfants à charge, disposant d'un revenu net de 1 350 euros par mois et payant en HLM un loyer de 450 euros, aura droit à une allocation mensuelle de 206,37 euros, selon une simulation de la Caisse nationale d'allocations familiales. Selon la Cnaf, près de 5,8 millions de ménages ont bénéficié d'une aide l'an dernier. L'enveloppe que les pouvoirs publics consacrent aux allocations logement est assez considérable, puisqu'elle s'e