Que l'on soit plutôt bal des pompiers et feu d'artifice, ou défilé à la télé et garden-party de la mairie, le 14 Juillet, dont les festivités commencent aujourd'hui le 13, est l'une des fêtes nationales les plus célébrées au monde. Dans son prochain ouvrage, les Nouveaux Rites, du mariage gay aux oscars (1), Pascal Lardellier, sociologue, détaille les raisons de «l'étonnante cote d'amour» du 14 Juillet.
Comment expliquez-vous le succès du 14 Juillet ?
C'est une fête où chacun trouve son compte, une fête oecuménique par excellence. Chacun y plaque l'imaginaire qu'il souhaite : démonstration de puissance avec le défilé, rendez-vous politique avec le discours du Président, happenings mondains des garden-parties, festivités populaires avec bals, banquets, pétards et feux d'artifice... A nul autre moment dans l'année on ne trouve un tel mélange des genres, une telle coïncidence de cultures différentes. Le 14 Juillet, c'est aussi les vacances, le Tour de France... C'est une fête nationale, mais aussi une fête communale : parmi les 36 000 communes de France, rares sont celles qui n'organisent pas un événement. Alors que beaucoup de fêtes comme la Pentecôte, les armistices de mai et novembre, la Toussaint ont tendance à tomber en désuétude, le 14 Juillet garde sa vitalité. Toutes les structures, toutes les catégories sociales, toutes les générations peuvent se l'approprier de manière différente.
A quand remonte cette popularité ?
Le 14 Juillet est l'une des fêtes nationales aux racines