La hausse des loyers ressentie par les ménages de l'agglomération parisienne, y compris ceux qui louent leur logement depuis plusieurs années, est confirmée par des chiffres que vient de publier l'Olap (1). Cet observatoire mis en place par les pouvoirs publics évalue à 4,1 % la hausse moyenne des loyers en 2004 dans la région parisienne, soit le double de l'inflation. «Le facteur prépondérant d'augmentation [...] est l'évolution de l'indice du coût de la construction (ICC) dont la hausse qui s'est accélérée l'an dernier touche quatre locataires sur cinq», analyse l'organisme.
La question de l'envolée de l'ICC fait débat depuis près de deux ans. Les associations de locataires dénoncent «des hausses exorbitantes». Le calcul de l'indice du coût de la construction est en effet adossé à l'activité du bâtiment, actuellement en plein boom. L'augmentation du prix des matériaux et des coûts de la main-d'oeuvre dans ce secteur fait ainsi monter les loyers, par ICC interposé. Et les choses ne s'arrangent pas. Au premier trimestre 2005 il a encore progressé de 4,83 %. C'est donc cette augmentation que vont subir tous les ménages de l'Hexagone dont les loyers doivent être révisés entre juillet et septembre. Compte tenu de ses dérives, les jours de l'ICC sont comptés. Le projet de loi de service à la personne, adopté mercredi par le Parlement, prévoit la création d'un nouvel indice de référence des loyers plus proche de l'inflation. Une promesse faite en juin par Dominique de Villepin