Menu
Libération

Ces isotopes qui affolent les alarmes

Article réservé aux abonnés
publié le 22 juillet 2005 à 3h03

Les examens d'imagerie médicale peuvent avoir des effets secondaires inattendus et très alarmants. Au sens propre. Après une scintigraphie, une tomographie par émission de positons ou une radiothérapie, certains patients ne passent plus les portiques des aéroports. Ils sonnent. Tous les radiologues connaissent ce risque, mais, dans sa dernière édition, la revue médicale britannique The Lancet leur rappelle qu'il serait bon d'en avertir désormais systématiquement leurs patients. «Partout dans le monde, les aéroports ont développé des mesures plus strictes et des systèmes de détection de radiations beaucoup plus sensibles. » L'année dernière, un pilote commercial a été interrogé pendant quatre jours par la sécurité de l'aéroport après avoir déclenché un signal d'alarme. Deux jours avant, les médecins lui avaient injecté du thallium, une molécule radioactive, pour visualiser son coeur. Le corps met environ trente jours pour s'en débarrasser.

Les auteurs du Lancet proposent donc qu'après chaque examen de ce type les patients reçoivent une carte qui préciserait «quel isotope radioactif a été utilisé, la date et le lieu de l'examen, la durée de vie du produit dans le corps, la durée potentielle pendant laquelle il peut émettre de la radioactivité, et qui contacter pour vérifier ces informations si nécessaire».

Le thallium n'est pas le seul isotope à affoler les portiques de sécurité les plus pointus. Ils seraient une petite dizaine. «Le technitium est le produit le plus couramment u