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Libération

Culture Bière : une bonne pinte de marketing

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publié le 13 août 2005 à 3h18

Le «sorbière» n'existait pas il y a un mois. Désormais, si l'on s'arrête sur les Champs-Elysées, on peut découvrir cette nouvelle mixture, un sorbet à la bière, donc. Devant des clients un rien dubitatifs, la vendeuse explique une énième fois à quel point «c'est simple» : «Une couche de bière congelée recouverte de glace. Piquez, mélangez, dégustez.» Le duo bière blanche-citron vert rafraîchit bien, agréablement amer. Difficile malgré tout de lier les deux couches : les dernières cuillerées sont un peu brunâtres, elles ont un goût étrange, assez alcoolisé. Au final, l'essai est transformé, de justesse.

Mais l'essentiel est ailleurs pour son créateur, le brasseur Heineken : le «bar-lounge-restaurant». Culture Bière, 1 000 m2, trois étages et autant d'«ambiances», ouvert début juillet sur l'avenue parisienne. Le lieu, très design, s'enorgueillit du titre de «plus grand espace français» consacré au breuvage blond, blanc, brun ou ambré. Il s'est surtout auto-investi d'une mission, «faire redécouvrir au consommateur la variété d'un produit de consommation courante». Avec, entre autres, quelques variantes loufoques, tels les cafés aromatisés à la bière, oreillers diffuseurs de houblon ou «produits de beauté à base d'orge».

Gadgets. Au-delà des gadgets, l'arsenal déployé par le brasseur Heineken semble n'avoir qu'un seul objectif : changer l'image beauf pépère qui colle aux pintes d'une boisson noble et millénaire et qui, depuis quelque temps, commence à faire baisser les ventes. «No