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Concours de jet d'espadrilles chez les joyeux drilles de Salies

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publié le 22 août 2005 à 3h22

Salies-de-Béarn, envoyé spécial.

Au lendemain de la clôture des mondiaux d'athlétisme d'Helsinki, la performance est passée quasiment inaperçue. L'exploit n'est pourtant pas mince. Lors des championnats du monde de lancer d'espadrille qui se tenaient lundi dernier à Salies-de-Béarn (Pyrénées-Atlantiques), ce sont bel et bien trois Français qui se sont emparés des trois premières places. Mieux : selon nos estimations, ils seraient 98 tricolores à s'être immiscés parmi les 100 premiers du classement et 347 sur les 355 participants. Une hégémonie incomparable. D'autant que le record du monde a été non seulement battu, mais pulvérisé. En propulsant avec son pied droit son espadrille à 27,20 m de lui, Jean-Yves Pétrau est définitivement entré dans l'histoire. Du village.

Cela fait quatre ans que les championnats du monde se tiennent à Salies. Il se murmure que Chinois et Anglais chercheraient à attirer l'événement, mais Bruno Cazedevant veille. Ce médecin généraliste a pensé, réglementé et popularisé la pratique. «Partout où j'allais, ici ou dans d'autres villes, je m'amusais à lancer mon espadrille le plus loin possible. Pas forcément quand j'étais saoul. Je me baladais et je tirais. Un jour, lors de l'organisation de la Fête de la piperadère [élection de la meilleure piperade], j'ai voulu faire une démonstration devant Maïté [la cuisinière de la télé]. Je suis monté sur une estrade, mais j'ai chuté et je suis mal retombé. Cinq côtes cassées et la rate touchée. Je me suis dit que