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Libération

Les B & B à la française font chambres à part

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publié le 29 août 2005 à 3h27

En France, les initiales «BB» évoquent une déesse déchue. Pas un mode d'hébergement urbain. Les fameux «Bed & Breakfast» à l'anglaise (prononcer «Bi and Bi») se sont pourtant développés dans toute l'Europe, de Lisbonne à Prague. Mais les métropoles françaises, elles, commencent tout juste à comprendre que l'absence de pudding au petit déjeuner ne constitue pas un obstacle rédhibitoire à la création de chambres d'hôtes (leur petit nom français). Des particuliers s'y mettent donc et offrent ainsi une alternative à l'impersonnelle, et souvent ruineuse, chambre d'hôtel en ville.

Alors que le succès du gîte rural ne se dément pas, il ne trouve pas d'équivalent en zone urbaine. «Le développement des gîtes ruraux correspondait à une nécessité économique, rappelle l'office du tourisme de Paris. Pour freiner l'exode rural, il fallait permettre aux agriculteurs de trouver un revenu d'appoint.»

Pain frais et tartines. Dans les grandes agglomérations, la problématique est tout autre. Les chambres d'hôtes se trouvent confrontées à une forte densité de population et à un important taux d'activité. Or «la chambre d'hôte demande une certaine disponibilité», explique Chantal Goldstein, qui a réalisé une étude à ce sujet en tant que présidente de Parisiens associés, structure privée qui entend valoriser les rencontres avec les visiteurs. Car le B & B ne se réduit pas à un hébergement. La charte «Hôtes qualité Paris», mise en place au mois de mai et signée par sept centrales de réservation, stip