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Libération

La tournée des bistrots de pays plutôt que des vieilles pierres

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publié le 5 septembre 2005 à 3h33

Niozelles envoyé spécial

Entre Forcalquier et la Durance, sans vue imprenable et sans chapelle incontournable, Niozelles est un village ordinaire des Alpes-de-Haute-Provence. Là comme ailleurs, les échoppes du petit commerce ont fermé les unes après les autres. Adieu boulanger, boucher, tabacs-journaux. Sur la place du village, des maisons aux volets fermés sont à vendre. Mais sur cette même place, il y a du monde attablé sous les tilleuls. C'est un vendredi soir et le Bistrot aux deux Cades affiche complet. Dans un coin, la pancarte colorée arbore un label de référence : «bistrot de pays».

Rien à voir avec la distinction culinaire d'un guide genre Michelin, même si on se régale ce soir-là de beignets de fleurs de courgette, d'un rôti de veau au miel et pour finir d'un moelleux au chocolat, je ne vous dis que ça. La qualité de la table est un plus, mais ce n'est pas une donnée première du label «bistrot de pays.» En revanche, chaque établissement doit remplir les critères d'une charte qui se décline en plusieurs points : une commune rurale de moins de 2000 habitants où il n'y a plus ou presque plus de commerces, une ouverture toute l'année, au minimum une restauration de type casse-croûte faisant usage de produits du terroir. Il faut aussi, autant que possible, assurer différents services de base (dépôt de pain, journaux, tabac, petite épicerie) qui font défaut à la commune, offrir une information touristique locale, enfin, de temps en temps, organiser des activités festives.