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Libération

Chez le coiffeur, j'ai la tête ailleurs

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publié le 19 septembre 2005 à 3h44

«C'est le fantasme d'un pou.» La réflexion, volée au détour d'une allée, résume bien le spectacle. Quarante mille mètres carrés de cheveux. Deux halls gigantesques où s'ébrouent les montages capillaires les plus élaborés. Bouclés, crêpelés, brunis, blondis, lissés, repigmentés, ébouriffés, roulottés... Ici, des femmes aux mèches crantées achètent en minaudant des «masques pour cuir chevelu au chocolat». Ici, on s'observe au-dessus du front.

Le Mondial coiffure beauté est la vitrine professionnelle d'un commerce en expansion. Forts de 800 000 clients par jour et d'un chiffre d'affaires global de 4,8 milliards d'euros, les salons de coiffure sont en deuxième position dans le classement des différents secteurs de l'artisanat en France. Leur nombre ne cesse de croître : 57 000 boutiques en 2000, 60 000 en 2005. La France est un pays de tif stylé. D'où la nécessité d'un salon, qu'organise la Fédération nationale de la coiffure française, pour «présenter les nouveautés, lancer les innovations», explique Philippe Ribeyron, son vice-président. Sélection.

L'hiver marron chaud.

«La couleur de cet hiver, c'est marron chaud chocolat», dit Corinne Isambert, attachée de presse du salon. Sur des podiums sponsorisés par les gros fournisseurs de produits (L'Oréal, Wella, Schwarzkopf et Eugène Perma), des mannequins présentent les «collections» de la rentrée. «Comme pour la haute couture, la France est un pays de haute coiffure, commente Philippe Ribeyron. On a 1 800 invités étrangers qui vienne