Un taux de couverture vaccinale nettement insuffisant chez les professionnels de santé (48 %) et les enfants atteints de maladie chronique (43 %) ; une diminution préoccupante de la vaccination dans la tranche 50-65 ans... Alors que les autorités sanitaires internationales sont sur les dents face à la menace d'une épidémie de grippe aviaire, la vaccination contre la grippe «banale» laisse largement à désirer, selon les spécialistes réunis à La Baule pour les 18e Rencontres européennes sur la grippe et sa prévention. Le vaccin 2005-2006, dont la composition diffère peu de celui de 2004-2005, sera disponible en pharmacie dès jeudi.
L'hiver dernier, l'épidémie a duré dix semaines et a été modérée et peu meurtrière ; trois millions de personnes ont consulté leur généraliste. Mais les réseaux de surveillance du virus s'inquiètent de la sous-utilisation du vaccin, notamment dans les catégories de population exposées aux formes graves de grippe.
Complications. Son efficacité n'est pourtant plus à prouver : «Chez les personnes sans déficit immunitaire, le vaccin antigrippal diminue de 90 % la mortalité, et de 70 à 80 % les complications de l'infection», estime le Dr Jean-Marie Cohen, coordinateur des Grog (groupes régionaux d'observation de la grippe). Il est moins performant pour prévenir complètement la maladie : 30 à 35 % des vaccinés présenteront des symptômes de grippe.
Du côté des plus de 65 ans, dont la vaccination est prise en charge par l'assurance maladie, les résultats des d