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Libération

L'interdit de chéquier mal repêché

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publié le 21 septembre 2005 à 3h46

J moins 10. Les banques n'ont plus que quelques jours pour respecter leurs engagements. D'ici au 1er octobre, toutes les agences bancaires doivent être en mesure de proposer à leurs clients privés de moyens de paiement un kit de survie pour régler la cantine ou leur loyer, alors qu'ils n'ont pas de chéquier, et, pour certains, pas même de compte courant. Puis, vendredi dernier, créant la surprise et soulevant l'irritation chez les banquiers, voici que le gouvernement annonce la mise en place d'un service bancaire universel. Beaucoup plus ambitieux. Qui dit service universel dit un ensemble de prestations basiques, à un prix modique et accessible à tous, sans discrimination. Sa gestation prendra forcément du temps. En attendant, les interdits bancaires devront se contenter du pack de services promis pour le début du mois prochain... Vu le faible empressement constaté sur le terrain, l'affaire n'est pas gagnée.

Vérification systématique. Officiellement, les banques sont prêtes. Tous les packs sont bouclés depuis longtemps déjà. Quelques-unes ont même anticipé le lancement. Comme la Société générale, dont le service pour «personnes fragiles», baptisé Generis, est disponible depuis le 1er juillet. A son menu, une carte bancaire de paiement, un peu spéciale, dite à autorisation systématique, où l'on vérifie à chaque utilisation s'il y a bien la provision sur le compte. Dans le pack également, un virement permanent et quatre occasionnels, sur simple demande à son agence. Les vireme