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Orléans : la Loire reprend du service le temps d'un festival

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publié le 22 septembre 2005 à 3h47

à Orléans

Si les Orléanais tournent historiquement le dos à la Loire, cela n'empêche pas les gabares de voguer. Pour la deuxième édition de son Festival de Loire, la ville d'Orléans semble avoir engagé des moyens à la hauteur d'un événement qui se veut de portée internationale. Il est vrai que le lancement de cette biennale, à l'automne 2003, avait réuni quelque 150 000 personnes. Cette année, rebelote donc. Chaque jour jusqu'à dimanche soir, et si le niveau particulièrement bas du fleuve le permet, 150 embarcations venues de l'Europe entière (dont une dizaine des Pays-Bas) et leurs équipages se retrouveront aux abords des quais proches du centre-ville orléanais.

Il y aura des coureaux, des futreaux, des plates, des gabares, des yoles, des périssoires, des sapines, des toues et bien d'autres embarcations aux noms oubliés. Témoins d'une époque où pour la navigation fluviale, on imaginait toutes sortes d'embarcations. On y verra de fidèles répliques historiques : comme ce chaland de 1830, première reconstruction d'un bateau de Loire, la Montjeannaise. Ou bien ce drakkar, navire de guerre des envahisseurs vikings au IXe siècle.

Tout se visite en principe. Histoire d'entrevoir les métiers de la batellerie, entre chansons corporatistes et manoeuvres de piautres. Tout un vocabulaire propre à la marine de Loire, aujourd'hui reléguée dans les cartons de l'Histoire, au moins sur cette partie du fleuve royal devenue aujourd'hui impraticable. Au programme de ce nouveau rassemblement : flo