Et pourquoi pas la journée du protège-slip ou de l'ongle incarné ? Après le succès considérable de la journée du pied le 11 mai, celui de la journée du chercheur et de l'étudiant tunisien en France le 10 juin, voire de la journée du fromage, et l'inénarrable fête des voisins, voilà donc la journée du bonjour.
Oui, vous avez bien lu, ami lecteur, la journée du bonjour consiste apparemment à errer samedi dans les rues de Fontenay-sous-Bois (dans le Val-de-Marne ; c'est là que c'est organisé), avec un sourire radieux aux lèvres, et à apostropher son frère humain d'un chaleureux bonjour. Car il est temps, précise l'association RIP (Résister insister persister, qui milite en faveur de l'échange, de la solidarité et du respect des autres), de remettre un peu de politesse dans nos rues, au moyen d'une journée «placée sous le signe de la citoyenneté et du respect». On croirait entendre ma grand-mère. Mais c'est Théodule Blotoch, de l'association, qui parle : «Dans les grandes villes des pays industrialisés, la majeure partie de la population vit tout de même dans un certain confort (comparé à d'autres pays où on est paradoxalement plus accueillant), et pourtant, il n'y a qu'à voir nos transports, nos rues le soir, tout le monde tire la tronche !!!» Du coup, «on se méfie de son voisin, et cette ambiance "chacun pour soi" pousse à des événements regrettables : une jeune fille se fait violer dans les transports en commun sans que personne ne réagisse. Les clichés et les idées racistes g