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Libération

L'Ile-de-France passée au scanner

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publié le 26 septembre 2005 à 3h50

Meurt-on plus jeune en Ile-de-France qu'en province ? Y fait-on plus d'enfants ? Les maladies professionnelles y sont-elles plus fréquentes qu'ailleurs ? L'Ile-de-France favorise-t-elle les cancers ? Chez qui ? Le premier Atlas de la santé en Ile-de-France vient de sortir et tente de répondre à toutes ces questions ­ et à d'autres ­ avec des cartes géographiques (1). «C'est une présentation spatiale et territoriale de la santé», explique François Dugeny, directeur général de l'Institut d'aménagement et d'urbanisme de la région (Iaurif). Sa raison d'être : aider à établir les priorités du plan régional de santé. Tour d'horizon des points forts et des points faibles de l'Ile-de-France.

Une des espérances de vie les plus élevées

Paris et sa région, sa pollution, son stress. Son espérance de vie réduite ? Pas du tout. L'Ile-de-France a rattrapé son retard. En 1990, cette région «n'était qu'en quatrième position parmi les vingt-deux régions françaises pour l'espérance de vie masculine et en sixième pour l'espérance de vie féminine», note l'Atlas. Onze ans plus tard, c'est là que les hommes vivent le plus longtemps. Ils y meurent à 77,1 ans, deux ans plus tard que partout ailleurs. Les femmes franciliennes ont rattrapé leur retard aussi. Elles arrivent en troisième position, juste derrière les Pays-de-la-Loire et Rhône-Alpes. Et meurent à 83,4 ans. L'Atlas donne même une explication : elle «tient en partie à la surreprésentation des cadres et des catégories sociales supérieures dans