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Libération

Acheter la tour Eiffel... au Monopoly.

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Le jeu a été repensé, les monuments y font leur entrée.
publié le 8 octobre 2005 à 4h00

La rue de la Paix n'est plus ce qu'elle était. Tout du moins au Monopoly, qui a largement contribué à sa notoriété. Pour ses 70 ans, Hasbro, qui fabrique le célèbre jeu, a opéré un lifting total. «Et si le Monopoly était inventé aujourd'hui ?» interroge la boîte de jeu. Ce serait une bien belle opération marketing, avaient répondu par avance ses concepteurs, qui ne se sont pas trompés, mais qui n'ont finalement pas cherché à coller à la réalité de l'actuel marché de l'immobilier. En soixante-dix ans, le Monopoly a vieilli. La version «old school» reste bien entendu toujours en vente, mais elle n'a plus grand lien avec le marché actuel. La place Pigalle s'y négocie plus cher que le boulevard Saint-Michel (tous deux orange). L'avenue de Neuilly, en violet foncé, est largement sous-cotée, alors que le boulevard des Capucines (en vert foncé, plus cher que l'avenue Foch) bénéficie du prestige des grands boulevards en partie suranné. Sans parler du modeste investissement à consentir pour la distribution d'eau ­ moins chère qu'une gare, la SNCF a de quoi s'étrangler. Bref, tout cela ne rimait plus à grand-chose.

Sondage. Hasbro a donc consulté quelques milliers de personnes pour savoir ce qui leur venait à l'esprit pour un nouveau Monopoly. Et bizarrement, ce sont des monuments et non des rues qui sont apparus en tête. Sur le nouveau plateau, tout est donc changé, à part les gares et les impôts. Sinon, du moins cher au plus cher, apparaissent les promenades (par exemple quai de Sein