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Libération

Le tabac se fait deux nouveaux ennemis

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publié le 13 octobre 2005 à 4h04

Une pilule miracle pour arrêter de fumer ? Ce n'est pas pour demain. En revanche, la panoplie de traitements disponibles va s'élargir dans les deux ans à venir. Deux molécules ont fait l'objet d'une présentation il y a une quinzaine de jours au Congrès international francophone sur le contrôle du tabac (Cifcot). En coulisse, le duel fait rage entre deux mastodontes, Sanofi-Aventis et Pfizer, bien décidés à faire de leur nouveau médicament, actuellement en attente d'une autorisation de mise sur le marché (AMM), des «blockbusters». Avec 15 millions de fumeurs en France et 1,3 milliard dans le monde, le jackpot se chiffre en milliards d'euros.

Un médicament plus anti-kilos qu'anti-cloppes. Ce médicament supprimerait l'envie de fumer tout en évitant de prendre du poids : une véritable formule magique, selon le buzz entretenu par le laboratoire. Qui attend son AMM pour «courant 2006». «Huit fumeurs sur dix prennent du poids lors de l'arrêt, en moyenne six kilos en un an», a rappelé le Dr Aubin, coordonnateur des tests européens. Et ceux qui grossissent le plus ­ 14 % des femmes et 10 % des hommes gagnent 14 kilos ­ se recrutent chez les plus de 50 ans et chez ceux qui cherchent à rester minces. Selon les études, plus l'inquiétude de prendre du poids est grande, moins on a de chance de réussir le sevrage. A preuve, les fumeurs qui s'en tirent le mieux sont les «enveloppés» qui ne font pas une fixette sur leurs kilos. Une fois cela posé, les études «de phase 3» ­ juste avant l'AMM ­