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Libération

Le coiffeur lâche les ciseaux pour la souris

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Frange ou non, du blond au rouge... un relookage en direct ou sur photo via l'Internet.
publié le 19 octobre 2005 à 4h08

Dans le salon de coiffure de Djélani Maachi, le grand écran plasma et les ordinateurs prennent plus de place que le bac à shampoing. «Vous voulez tester le relooking ?» propose-t-il d'un ton guilleret. Avant de pouvoir répondre, vous voilà sur un siège, face à une caméra, un spot dans les yeux. Une première capture d'image ­ «en souriant, cheveux lâchés, au naturel», insiste Djélani ­ pour garder en mémoire «l'état d'avant» intervention. Une seconde photo avec un bandeau, cheveux tirés en arrière, «pour servir de modèle de visage».

Choucroute. Stylo à fibre optique dans une main, Djélani fait défiler sur un petit écran de contrôle la liste des 200 «coupes standards» en mémoire. Pouf, une choucroute blonde vous atterrit sur le crâne. «Pas maaaal», s'exclame Djélani. «Attends, autre chose...» La choucroute s'envole, supplantée par une coque rouge flamboyante.

«Et ce n'est que la première étape», prévient le coiffeur-visagiste-relookeur. Sur l'écran apparaît une petite flèche qui, suivant les mouvements du stylo optique de Djélani, se met à grignoter la frange, à dégager les oreilles. «J'ai plusieurs modèles de ciseaux, tondeuses, rasoirs virtuels. Avec ces outils, chacun des 200 modèles de base peut faire au moins quatre coupes.» Une demi-heure plus tard, un nouveau monde de potentialités capillaires s'est ouvert. Pour 30 euros la consultation, chaque client repart muni d'un petit jeu de clichés : sa figure, encadrée de trois à six coupes et couleurs différentes. Convaincu ? On