Menu
Libération

«Il n'y a pas d'un côté l'intellect et de l'autre le maquillage»

Article réservé aux abonnés
publié le 24 octobre 2005 à 4h12

La moquette est rose, les décorations sont roses, et sur les pancartes (roses), le vocabulaire semble un brin redondant : «OEnologie au féminin», «aviation au féminin», «cuisine au féminin», «bien-être au féminin»...

Domaine monochrome et monosuffixal, le premier «Salon Femmes» parisien (après deux éditions toulousaines), ce week-end et jusqu'à mardi Porte de Versailles, affiche une ambition non négligeable : «explorer l'ensemble de l'univers féminin, des inégalités professionnelles aux soins du corps en passant par la mode et l'art contemporain», annonce à l'entrée Nathalie Vidal, organisatrice à l'initiative du projet. «On a volontairement gardé une définition très large. Il n'y a pas d'un côté l'intellect et de l'autre le maquillage.»

Evidemment, en 2005, le visiteur peut être déconcerté par un projet qui prétend résumer en quelques dizaines de mètres carrés «l'ensemble des aspirations» de plus de la moitié de la population du globe. Tandis que le défilé «vêtements bio et énergies alternatives» bat son plein, on parcourt les allées à la recherche de cette fameuse «femme du XXIe siècle» à laquelle s'adressent les organisateurs.

Premier constat : féminité, ici, rime avec stresser. Tisanes relaxantes, «parfums harmonisants pour aller mieux», manuels «pour gérer son anxiété», stands de massages, d'aromathérapie ou de feng shui pour «faire chanter sa demeure» occupent les trois-quarts de la surface d'exposition. «On dirait qu'être femme, c'est être malade», ironise un des rares v