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Libération

Sous terre, le mètre carré flambe aussi

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publié le 1er novembre 2005 à 4h21

Même mort, cela coûte très cher de demeurer à Paris. Vivants ou défunts, la capitale est une ville peu abordable pour les budgets modestes. Les écarts de prix au mètre carré se retrouvent même dans les tarifs des concessions des cimetières. Le coût de la microparcelle nécessaire à la sépulture est nettement plus élevé à Paris intramuros que dans des cimetières de la périphérie. La loi de l'offre et de la demande garde donc toute sa logique même lorsque l'on passe de vie à trépas. Une concession perpétuelle de 2 mètres carrés coûte 10 501 euros dans les treize cimetières de la Ville de Paris situés à l'intérieur de la capitale (1). Mais, si on franchit le périphérique (la municipalité parisienne possède six cimetières en banlieue), le prix de la dernière demeure chute nettement. La concession perpétuelle ne coûte plus que 5 256 euros à Bagneux, Saint-Ouen, La Plaine-Saint-Denis et Ivry selon une grille tarifaire exhaustive publiée à l'occasion de la Toussaint par l'Hôtel de Ville. Et le tarif chute même à 2 634 euros si on s'éloigne jusqu'à Thiais (Val-de-Marne) ou que l'on opte pour une inhumation dans la populaire ville de Pantin. Comme sur le marché de l'immobilier, la banlieue est deux à quatre fois moins chère que certains quartiers parisiens. Même constat hors de l'Ile-de-France. Ainsi la Côte d'Azur, qui demeure chère pour les vivants comme pour les morts. A Nice, au cimetière du Château, les (très) rares concessions à perpétuité se vendent aux alentours de 15 000 euro