New York, de notre correspondant.
New Delhi, Saigon ? Non, New York. Les vélo-taxis ont envahi les rues de Manhattan. Ils sont aujourd'hui entre 350 et 400, selon les estimations des opérateurs et des «chauffeurs». Lancés en 1993, ils sont longtemps restés une curiosité à l'usage des touristes. «Au fil des ans, ils se sont banalisés, raconte Peter Meitzler, fondateur en 1995 de la compagnie Manhattan Rickshaw (1). Aujourd'hui, ils répondent aussi à un besoin de déplacement, surtout aux heures de pointe, quand tous les taxis sont pris.» Les chauffeurs, mieux lotis que leurs homologues asiatiques, font en général payer la course autour de 20 dollars. Pour marquer la différence, le terme pedicab est souvent préféré à celui de rickshaw ou encore cyclopousse. L'équipement est plus sophistiqué. Les compagnies se fournissent pour la plupart auprès du constructeur américain Main Street Pedicabs, qui propose un modèle de base à 3 400 dollars (2 880 euros) pourvu de 21 vitesses, de freins hydrauliques et de suspension.
Environnement. Plusieurs chauffeurs refusent de donner leur nom de famille pour ne pas être repérés par le fisc ou les services d'immigration. C'est le cas de Jacob, 27 ans, étudiant en urbanisme, qui enfourche un pedicab au coup par coup, en fonction du temps dont il dispose. «Les gens apprécient ce travail, dit-il. C'est bon pour l'environnement, ça permet de faire de l'exercice et des rencontres.» Une réponse donnée en gros par tous les chauffeurs quand on leur demande