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Libération

« Dépister le cancer quand la personne est en bonne santé »

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publié le 10 novembre 2005 à 4h30

C'est un rêve de cancérologues. Examiner des patients qui ne consultent pas pour une hémorragie, une boule dans le sein ou un mélanome malin. Les examiner avant que le cancer ne se déclare, quand la maladie couve encore. Et les dépister. «Un tiers des cancers peuvent être évités grâce à la prévention, explique David Khayat, de l'Institut national du cancer. Pour les autres, la meilleure chose, c'est de les repérer le plus tôt possible, quand la personne est en parfaite santé apparente.»

Dans deux jours, l'Institut national du cancer lancera sa première campagne de communication pour «changer le regard sur le dépistage des cancers». Trois spots télé signés Jacques Audiard et des encarts dans la presse pour dédramatiser la démarche et encourager sur le thème : «Tant que vous y êtes, jetez donc un coup d'oeil sur mes grains de beauté.» «Le dépistage est important, insiste David Khayat. Il n'évite pas l'apparition du cancer, mais celui-ci est souvent curable lorsqu'il est pris très tôt, et les traitements sont moins mutilants.»

280 000 personnes développent un cancer chaque année en France, 150 000 en meurent et le nombre de cas de tous les cancers double tous les vingt ans. Il existe déjà un dépistage organisé du cancer du sein depuis 2004. Tous les deux ans, les femmes entre 50 et 74 ans sont invitées à consulter un radiologue pour une mammographie. Sur les 8 millions de femmes concernées, 40 % en ont profité. L'Institut national du cancer souhaite que 70 % des femmes cibles y p