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Libération

Le cheval sans peine et sans cravache

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publié le 5 décembre 2005 à 4h48

Sous son Stetson enfoncé jusqu'au nez, le cow-boy râle. Les jambes moulées de cuissardes, les bottes éperonnées, il observe en grommelant une démonstration de «communication naturelle» avec le cheval. Les hommes sur la piste, montés sans selle ni bride, parlent «relation de confiance», «apprivoisement réciproque». «Qu'est-ce que c'est que ces guignols !, gronde le cow-boy. Des éthologues ? Je vais te les emmener en forêt face à un départ de sangliers, moi. On verra s'ils communiquent toujours aussi bien avec leur cheval.»

Jaquette. Le cow-boy va pourtant devoir se faire une raison. «L'équitation éthologique», fondée sur l'observation du comportement de l'animal, fait de plus en plus d'émules. Au Salon du cheval 2005, elle est à l'honneur sur de nombreux stands. Importée des Etats-Unis et rendue célèbre par le film de Robert Redford l'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux, elle séduit les cavaliers lassés des cadres stricts de la monte classique. «Aujourd'hui, les gens qui sont attirés par l'équitation n'ont plus envie de passer des heures à tourner dans un manège, de passer des examens et de faire des concours en jaquette, dit Elizabeth Meston, attachée de presse du salon. Ils sont là pour se détendre et sont attirés par tout ce qui est simple et spontané : l'équitation western, l'éthologie, la randonnée...» Voilà notre cow-boy et les éthologues réunis dans un même panier : fers de lance d'une nouvelle équitation dite «naturelle».

Sur la grande carrière du hall 5, les dé