Bien sûr, l'idée de se retrouver pendant un mois avec un autocollant en forme de «moule géante» plaqué sur le capot peut paraître un peu raide. Surtout quand l'adhésif en question se retrouve être une gigantesque publicité pour la venue de Jean-Marie Bigard au Stade de France. Mais Alexandra nous rassure tout de suite : cette campagne, elle ne l'a pas faite, de même qu'elle n'aurait pas accepté «la campagne sur les serviettes hygiéniques», un peu vulgaire à son goût. Déjà qu'elle doit se trimballer avec la pub du jeu vidéo King Kong et son univers «très sombre, très masculin», elle trouve que ça suffit. Mais cette résidente de Boulogne (Hauts-de-Seine) ne va pas se plaindre : voilà six mois qu'elle roule gratos. «Depuis que je mets des pubs sur ma Smart, je gagne entre 110 et 130 euros par mois. Ça paie l'assurance et l'essence.» On pourrait donc se faire des ronds en conduisant ?
Hausse constante. Pour Alexandra, c'était facile : en juin, avant de partir en vacances, elle s'est inscrite sur le site Internet de Carlogo. Cette société parisienne propose une rémunération aux particuliers qui accepteraient de faire de leurs voitures des socles publicitaires roulants. Elles sont quatre entreprises en France à proposer ce nouveau créneau aux créatifs en mal de supports accrocheurs. «C'est pas excessivement cher et ça se mémorise bien chez le consommateur», récite Olivier Maschino, directeur de Carlogo, qui se félicite d'un chiffre d'affaires en hausse constante de «50 % à 100 %» d