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Libération

Toilettes sans eau : la chasse au gaspi

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publié le 14 décembre 2005 à 4h57

Certains y verront, sinon l'assurance d'un monde meilleur, au moins un geste hyperécolo vu que cela économise l'eau de la chasse, donc de la planète, d'autres prendront note d'un vague retour odorant à la cabine en bois au fond du jardin de grand-mère, en tout cas les toilettes sèches furent le clou du salon Bâtir écologique qui s'est tenu fin novembre à Paris. Toilettes sèches ? Toilettes sans eau, donc sans évacuation, donc il faut aller vider son seau. Ou avoir une chambre à compost au sous-sol et évacuer le tout à la brouette. Il y en a que ça va faire frémir, et, autant le dire tout de suite, en ville, c'est difficilement envisageable de partir au petit matin avec le récipient (un seau de 15 litres, une poubelle de 30, 50 ou 80 litres) rempli de caca et de copeaux. En revanche, à la campagne, quoi de plus simple que de faire son compost ou échanger amicalement sa production contre quelques légumes nourris aux excréments, comme indiqué sur l'un des foisonnants forums traitant de cette épineuse question (1). Christophe Elain, «jardinier voyageur», leur consacre un livre militant, Un petit coin pour soulager la planète (2). En piste pour un tour d'horizon des TLB (toilettes à litière biomaîtrisée). Autrement dit, le chiotte sans flotte.

Comment le fabriquer chez soi ?

Rien de plus simple, selon une appétissante recette trouvée sur le site de Oua-terre. On démonte les toilettes à eau, on bouche le trou d'évacuation vers les égouts et l'arrivée d'eau. Ensuite, on fabrique un c