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Libération

« Les gens fantasment sur la vie privée des gynécos»

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publié le 19 décembre 2005 à 5h02

C'est «toujours la même réaction» lorsque Gérard Salama annonce sa profession : «Les hommes me jettent des regards envieux, me lancent des "alors, alors ?" fascinés...» Gérard Salama, quinquagénaire au teint mat et au visage jovial, est gynécologue accoucheur. Il exerce depuis presque trente ans à l'hôpital et en cabinet privé. Et constate à quel point son métier «attise les fantasmes et les questions». Aidé par Nathalie Demarta, journaliste, le médecin a publié un ouvrage inspiré de son quotidien. Des Confidences d'un gynécologue (Plon), certes socialement un peu biaisées (installé dans le XVIe arrondissement parisien, Gérard Salama a une clientèle en majorité aisée). Mais qui dressent un tableau instructif des préoccupations de ses patientes et dévoilent avec humour les coulisses du métier. Consultation en six thèmes pour Libération.

Le fantasme du gynéco

«Beaucoup d'hommes imaginent que mes journées sont une succession de strip-teases. Les questions que l'on me pose tout le temps : "Qu'est-ce que ça fait de voir toutes ces femmes se déshabiller ?", ou "comment faites-vous à la maison , ça ne perturbe pas vos rapports avec les femmes ?" Les gens fantasment sur la vie privée des gynécos. A tort, car, comme les autres médecins, on compartimente et on se construit des espaces privés où le travail n'a rien à faire. Quand je travaille, je suis totalement asexué. Bien sûr, je remarque des détails amusants, comme l'oubli d'une petite culotte ou le fait que 80 % des femmes portent a