Après six mois d'expérience bénévole en Afghanistan, Eric de Monval, 27 ans, a accompli deux missions de volontaire pour l'ONG Action contre la faim. D'octobre 2004 à août 2005, il gère les distributions alimentaires des zones rurales et des camps de déplacés du Nord Darfour, à l'ouest du Soudan. En octobre dernier, il part s'occuper de la distribution de matériel d'abri aux victimes du tremblement de terre au Pakistan. Rentré en France il y a deux semaines, il partage ses doutes et ses convictions sur l'engagement du volontaire. En attendant sa prochaine mission.
Les raisons de l'engagement
«On colle deux étiquettes au volontaire : soit c'est un héros d'un altruisme absolu, soit c'est un type qui, au fond, ne part que pour satisfaire un besoin d'accomplissement personnel. Je me sens entre les deux. Evidemment, ce n'est pas un sacrifice de s'en aller. J'ai cette fascination du voyage, de l'ailleurs, et puis la vie en mission est très excitante. Ce sont des moments où tout semble aller plus vite : je bosse constamment, j'encadre des équipes pour des programmes d'assez grande ampleur, comme acheminer des tentes jusqu'à un endroit précis, où organiser une distribution de charbon avant l'hiver... C'est un travail très gratifiant. Mais tout cela reste secondaire face à la motivation première des volontaires : être utile, aider, apporter des compétences précises à un moment critique. La vision de l'engagement comme un moment de "vacances chez les pauvres" avant d'intégrer une vie ra