Le Père Noël est une ordure, et la ligne d'écoute bénévole SOS Amitié, qui doit une partie de sa notoriété au film de Jean-Marie Poiré, connaît traditionnellement un pic d'appels au moment des fêtes. L'occasion de revenir avec la présidente de l'association SOS Amitié, Sylvie Galardon, sur le fonctionnement de cette ligne créée il y a quarante-cinq ans et où le nombre d'appels ne cesse d'augmenter.
Qui appelle SOS Amitié ?
Nous avons eu 701 947 appels en 2004, soit 150 000 de plus qu'en l'an 2000. En 2005, les statistiques ont encore augmenté de 7 %. Ce sont des gens de tous âges même si la majorité se situe entre 28 et 50 ans et de toutes catégories sociales. Autrefois, il y avait beaucoup plus de femmes. Maintenant, l'écart s'est réduit, avec 54 % de femmes et 46 % d'hommes. La ligne est ouverte 24 heures sur 24, mais reçoit beaucoup d'appels entre 18 heures et minuit.
Pourquoi appellent-ils ?
Nous sommes le seul numéro d'écoute généraliste. Si les gens nous appellent nous plutôt que les lignes spécialisées, c'est qu'ils ont besoin d'être entendus dans leur globalité en tant que personne, et pas en tant que chômeur ou malade du sida. Le problème le plus souvent abordé est la solitude, évoquée dans un coup de fil sur quatre. Puis la dépression, la déprime, les difficultés relationnelles et, de plus en plus, la maladie mentale. Toutes nos antennes régionales constatent une augmentation des d'appels de personnes en très grande souffrance psychique. Je pense que les moyens mis