Trop de pralines ? Trop d'alcool ? Trop de charcuterie, de bûches, de bulles, de sucre, de calories pendant cette dernière quinzaine ? Allez, une dernière part de galette des rois. Plutôt crème aux amandes ou fruits confits ? Encore un peu de chocolat ? Humainement impossible de ne pas céder. Mais ceux qui espèrent rattraper tout cela en gobant quelques gélules à l'artichaut ou des pilules estampillées «détox» entre deux petits fours vont devoir changer de stratégie. Dans le Times, des scientifiques anglais viennent de dénoncer l'inefficacité de ces pilules miracles. Leur rapport devrait être publié le 26 janvier.
Mission vague. «Les régimes et les produits détoxifiants ne peuvent pas faire de mal, sauf peut être à votre porte-monnaie, explique Paul Illing, toxicologue et membre de la Société royale de chimie, mais aucun ne peut vous faire non plus de bien.» Et puis d'ailleurs que seraient-ils sensés «détoxifier» ? Leur mission semble vague. Pour Pierre Gourdy, diabétologue et spécialiste des maladies métaboliques à Toulouse, le terme n'a pas de sens. «Se détoxifier de quoi ? De quel produit ? Et quel marqueur en serait le témoin ?» Pas de définition non plus dans la version anglaise. «Le concept de détoxification est un mythe marketing plus qu'une réalité physiologique, accuse Catherine Collins, chef du service de diététique de l'hôpital universitaire Saint- George, à Londres. Et l'idée qu'une avalanche de vitamines, de minéraux et de laxatifs pris pendant deux ou sept jours