Elle avait été supprimée en 1984. Depuis le premier janvier 2006, la déclaration obligatoire de l'hépatite à virus A est redevenue d'actualité en France. Tout cas devra être notifié à la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (Ddass) par le médecin traitant, ou le laboratoire qui a fait le diagnostic. L'analyse des données au niveau national relève, elle, de l'Institut de veille sanitaire.
Fièvre, fatigue, troubles digestifs, ictère (jaunisse)... Les symptômes des hépatites A aiguës se déclarent deux à sept semaines après la contamination qui se fait le plus souvent entre deux personnes. Les infections silencieuses (sans symptômes) ou modérées sont fréquentes. Des formes sévères sont possibles, mais les décès sont rares. Contrairement aux hépatites B et C, il n'existe pas de forme chronique de l'hépatite A.
Ces dernières décennies, avec l'amélioration du niveau d'hygiène, ces infections virales du foie sont devenues plus rares en France. D'où la décision d'interrompre le système de déclaration obligatoire. «En 1984, l'impression était que l'hépatite A n'était pas un réel problème de santé publique, justifie Jean-Claude Trinchet, hépatologue (1). Les taux de séroprévalence (proportion de la population porteuse d'anticorps contre le virus de l'hépatite A, ndlr) avaient beaucoup baissé et les formes pédiatriques, le plus souvent asymptomatiques ou bénignes, étaient alors les plus nombreuses.» Toutefois, la baisse de l'immunité acquise dans l'enfance a entr