Robes blanches, alliances, pièces montées... Janvier est le mois des futurs mariés. Ou, plus exactement, celui des Salons du mariage qui se multiplient un peu partout en France (4 à Paris, environ 140 en province). Mais si le business du mariage fleurit, celui du divorce ne se porte pas mal non plus. En 2003, 125 175 divorces ont été prononcés, soit 11 000 de plus qu'en 2000. Avec une tendance accentuée : celle du divorce express, au bout de quelques mois d'union.
Selon les chiffres du ministère de la Justice, les divorces prononcés après moins de trois ans de mariage ont augmenté de 50 % entre 1998 et 2003. «On reçoit de plus en plus de jeunes couples, entre 25 et 30 ans», témoigne Michel Apelbaum, avocat qui propose un «forfait divorce rapide» à 1 900 euros. «La plupart vivent leur divorce comme quelque chose de relativement léger. Ils n'ont pas d'enfants et n'ont pas vraiment investi en commun. Beaucoup se sont rencontrés sur Internet et avouent s'être trop vite emballés.» Pour ces couples qui, le plus souvent, s'entendent sur un divorce par consentement mutuel, la nouvelle loi, entrée en vigueur au 1er janvier 2005, allège considérablement la procédure. Quatre de ces «jeunes divorcés» nous ont raconté leur histoire.
Nadège, dix-huit mois de mariage
Nadège, 30 ans, est hôtesse d'accueil à Paris. Mariée en 2002, séparée un an et demi plus tard, elle a divorcé en 2005. «Quand ils ont prononcé le jugement, on a sauté dans les bras l'un de l'autre, raconte-t-elle. On était heure