Les mauvaises nouvelles arriveront par la poste. Avec la réforme des contraventions de stationnement que concocte Jean-François Copé, ministre délégué à la Réforme de l'Etat, les amendes seront en effet bientôt adressées à domicile. Mais le sympathique geste consistant à coincer un papier entre le pare-brise et l'essuie-glace ne disparaît pas pour autant. «L'idée, explique Copé, c'est qu'on vous met juste un petit papillon pour vous informer.»
Les premiers conducteurs à «profiter» de cette nouveauté seront les habitants de trois arrondissements de Paris, de Boulogne-Billancourt, Suresnes (Hauts-de-Seine), Angers (Maine-et-Loire) et Meaux (Seine-et-Marne), la ville du ministre. Ils expérimenteront ce nouveau dispositif destiné tout à la fois à «améliorer la qualité de service, alléger les coûts administratifs et assurer un recouvrement plus efficace».
Car si la verbalisation du stationnement va bon train (15 à 20 millions d'amendes sont dressées par an pour 800 millions d'euros de produits estimés en 2006), elle n'est pas assez lucrative aux yeux du ministre. Aujourd'hui, la chaîne de traitement est «très largement manuelle, longue et peu fiable». Elle engendre «un taux de contestation élevé» (5 % des amendes forfaitaires et 10 % des amendes forfaitaires majorées) et «une efficience réduite pour l'administration» avec une «balance coût/rapport à peine équilibrée». Le taux de paiement spontané des amendes forfaitaires est faible (40 % à 50 %, contre 70 % pour la procédure automa