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Libération

Des assurances crédits pour les malades du cancer guéris

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publié le 1er février 2006 à 20h13

Les malades du cancer l'appellent leur double peine. Même guéris, ils ont toutes les peines du monde à retrouver leurs droits de citoyens, notamment pour accéder à des prêts bancaires. «Dans notre société, une personne malade en rémission ou guérie pour un médecin reste un malade tout court socialement. A vie», insiste Régine Goinère, présidente fondatrice de l'association de patients Vivre avec. Révoltée par cette injustice, l'association, épaulée par plusieurs partenaires privés et institutionnels (1), a mis au point un dispositif concret pour aider les malades du cancer à obtenir des assurances crédits. Ses premiers résultats ont été présentés hier à Paris.

Le problème est loin d'être marginal. «En France, plus de deux millions de personnes ont été atteintes et sont guéries d'un cancer ; 800 000 sont en cours de traitement, détaille le professeur David Khayat, président de l'Institut national du cancer. Au total, au cours de leur vie, un homme sur deux et une femme sur trois seront confrontés à la maladie.» Grâce aux progrès thérapeutiques des dernières décennies, plus de 50 % des malades guérissent. «Après cinq ans, le risque de mourir de son cancer n'est pas plus élevé que celui de décéder de n'importe quelle autre cause. Cela devrait être un message fort pour les assureurs», insiste le Pr Jean Clavier, de la Ligue contre le cancer.

Premier pas. En 2001, une convention, dite Belorgey (2), a été signée entre des associations, des professionnels (assureurs et banquiers) et