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Libération

Un nouveau passeport dans la robe blanche et le costume

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publié le 8 février 2006 à 20h17

Il y a presque autant de façons de se marier avec un étranger ­ et de changer ainsi de nationalité ­ que de pays dans l'UE. Les sénateurs français ont étudié la question de «l'acquisition de la nationalité par le mariage». Leur travail a fait l'objet d'un comparatif disponible sur le Net (1). Une étude intéressante en ces temps de durcissement généralisé et de suspicion quasi systématique de fraude. Entre 2000 et 2003, le nombre de mariages mixtes en France a augmenté de 32 %, pour atteindre 46 000 (Insee). Ce qui peut être entendu comme un signe d'ouverture des Français aux autres cultures est désigné par la droite comme une porte ouverte à l'immigration.

Actuellement, les étrangers doivent être mariés à un(e) Français(e) depuis plus de deux ans ­ et avoir passé au moins un an en France ­, maîtriser la langue française et faire une «déclaration» exprimant la volonté de devenir français.

Les législations souples

Au Portugal, c'est pratiquement la même démarche qu'en France. Hors condamnations pénales ou mise en danger de la République, le conjoint étranger devient portugais par simple déclaration après trois ans de vie commune, au lieu de deux en France, et ce même s'il n'est pas complètement lusophone.

En Allemagne, la naturalisation du conjoint devient un droit au bout de trois ans de résidence et deux ans de mariage (il faut normalement huit ans pour prétendre à la nationalité). Depuis septembre 2003, la naturalisation peut être annulée si un cas de fraude est avéré.

En Italie