Lundi matin, le premier cours fait un peu peur. Il s'agit d'énoncer les comportements à suivre pour soulager bébé en cas d'urgence. Les jeunes filles sont concentrées sur leur copie. Que feront-elles si bébé a de la fièvre ? «Je le mets au lit et je lui donne quelques médicaments.» S'il s'étouffe avec une cacahuète ? «J'essaie de la lui enlever avec les doigts et j'appelle les pompiers.» S'il met la main dans le magnétoscope pour la quatrième fois ? «Je le mets dans sa chambre et lui fais comprendre qu'il n'en sortira pas.» Déjà, on imagine les gouttes de sueur perler sur le front des parents, employeurs potentiels de ces futures baby-sitters.
Vendredi après-midi, le dernier cours soulage toutes les inquiétudes. En cinq jours, les dangers publics se sont transformés en quasi-fées du logis, en kits premiers secours ambulants. «S'il a de la fièvre, je le découvre, lui fais prendre un bain chaud et j'appelle les parents», raconte Emmannuelle, 15 ans, lunettes timides et jean taille basse. «Et s'il fait des caprices, je le regarde dans les yeux, lui parle calmement, et lui propose une histoire ou un jeu», ajoute Marilou, 16 ans, bouille de marmotte à moitié endormie.
A Palaiseau (Essonne), une semaine de stage de baby-sitting vient de s'écouler. C'est une initiation destinée aux 14-20 ans, organisée pendant certaines vacances par les points informations jeunesse (PIJ) de diverses municipalités, comme ici, dans la banlieue sud de Paris. Ces cours, créés en partenariat avec la caiss