C'est beau. En ces heures post-saint-valentines, alors que babillages et promesses de vie à deux occupent les pensées des couples nouvellement formés, «77 % des Français», hétéros et homos confondus, déclareraient «être très fidèles à leur ami(e)». Voilà en tout cas ce qu'affirme un sondage OpinionWay/Maximiles. Mais les partenaires des 23 % de Français restant, comment réagissent-ils à l'infidélité du conjoint ?
Première constatation : «L'infidélité est beaucoup plus condamnée quand il s'agit d'une femme. Dans l'esprit des gens, c'est plus grave, parce que les femmes associent plus souvent sexualité et sentiment, avance Charlotte Levan, sociologue à l'université de Caen, auteur d'une thèse sur l'infidélité. L'homme serait dans un besoin physique plus acceptable.» Michel Bozon (1), sociologue à l'Institut national des études démographiques (Ined), observe que «les femmes ne sont plus résignées à l'infidélité masculine, du fait qu'elles ont acquis beaucoup plus d'autonomie sociale. Mais on continue à leur attribuer un rôle plus central dans le maintien du couple. Et, pour beaucoup, la relation conjugale continue d'être considérée socialement comme une étape indispensable de leur vie, un passage absolument obligatoire et qu'il faut réussir. Alors, l'infidélité du partenaire est plus considérée par les femmes que par les hommes comme un échec personnel.»
Rappelons que l'adultère était un délit puni par la loi jusqu'en 1975. Désormais, «dans les couples hétérosexuels, l'exigence d